>>214541036
Oui et non.
On ne va pas se mentir, depuis la crise du quartz et encore plus depuis le tout-numérique, il y a moins besoin d'horlogers.
Mais ce qui a vraiment dégusté, c'est le bas de gamme mécanique. Les usines de bas de gamme pour grand public et ceux qui vendaient dans des résaux régionaux ont fermé. Le réparateur de quartier qui fume à l'établi a fermé.
Le haut de gamme voit des hauts et des bas mais les collectionneurs sont toujours là et ils serot toujours là. Y'aura toujours des kékés blindés qui veulent une Daydate ou une Royal Oak, et ils auront toujours besoin de faire réviser et réparer leurs montres.
Le milieu des collectionneurs a explosé pendant le covid alors plein de p'tits malins ont commencé à s'établir comme négociants en vintage et en ce moment on voit vraiment la sélection naturelle depuis deux ans. Y'en a masse qui ferment parce qu'ils n'avaient pas d'affaire viable ou de clientèle, ils avaient juste un stock de cinq Rolex et trois Speedmaster.
Certaines marques dégustent à cause de la réduction du marché après l'anomalie covid (ils ont voulu grossir à fond en pensant que les ventes ne baisseraient pas) et pour certaines la perte du marché chinois (nouvelles lois qui compliquent beaucoup l'import de métaux précieux, gros problème pour Breguet qui ne fait quasiment que des montres en or et vendait beaucoup en Chine), russe (le plus gros marché de loin pour Blancpain et Ulysse Nardin) et dans une mesure arabe (post-covid les arabes ont arreté de faire les vols jusqu'à Francfort, Luxembourg entre autres alors maintenant si tu veux vendre ou réparer, il faut avoir ton infrastructure locale)
Si t'es pas con et que tu bosses bien, tu peux très bien t'en tirer comme négociant, réparateur ou bien même créateur.
Mais c'est aussi très facile de te retrouver coinçé à changer des piles chez Louis Pion ou bien dans une usine suisse à attendre qu'une machine te remplace.